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Partenariat public-privé et gouvernance de la santé publique

Private-public partnerships and public health governance

Le financement de la santé publique mondiale connaît des mutations importantes. Il est de plus en plus l’objet d’apports importants de la part du secteur privé. Cette privatisation progressive du financement des programmes des organisations internationales a conduit ces dernières revoir leur fonctionnement et la gouvernance de la santé publique.

Le cas le plus illustratif du développement de ces « co-entreprise » (« joint-venture ») est l’Alliance du vaccin (GAVI), qui vise à promouvoir la vaccination des enfants dans les pays les plus pauvres, afin d’élargir le niveau d’immunisation contre les maladies chroniques. GAVI procède d’une initiative qui fut portée par des organisations intergouvernementales (donc publiques), dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et la Banque mondiale et des entités du secteur privé, dont la Fondation Rockefeller et la Fédération internationale des associations des producteurs des médicaments (IFPMA). Il en est de même du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial ou Global Fund), également basé à Genève (dans le même bâtiment que GAVI), dont les opérations dépendent largement des financements des fondations établies par des personnes privées (cas de la Fondation Bill-et-Melinda Gates). Le Fonds a été établi sous la forme d’une fondation à but non lucratif pour mobiliser des financements et d’investir des ressources supplémentaires dans la lutte contre les épidémies précitées en vue de la réalisation des objectifs de développement proclamés par les Nations Unies dans le cadre de leur Agenda 2030.

Le rôle accru des entreprises privées dans un secteur jadis considéré comme l’apanage du secteur public étatique ou interétatique contribue à un nouvel environnement comportant des opportunités et des risques. Cette tendance à la mutualisation du public et du privé dans le secteur de la santé se développe également au niveau interne des États. En témoignent les fonds nationaux de lutte contre les pandémies qui ont été mis en place par des gouvernements en Afrique pour recueillir des financements, en particulier du secteur privé, afin de suppléer à la carence des systèmes nationaux de santé publique.

Dans le contexte de ces nouveaux développements, SARCEO voudrait susciter des recherches sur des études cas du partenariat public-privé aussi bien sur le plan international que national des Etats, afin de permettre l’identification de bonnes pratiques. Ces dernières peuvent contribuer au développement d’un modèle de bonne gouvernance des programmes et entités issus du partenariat public-privé.

The financing of global public health is undergoing important mutations. It is increasingly subject to important funding by the private sector. This gradual privatisation of the financing of the programmes of international organisations has led them to examine their operations and the governance of public health.

The most obvious case of development of these joint-ventures is the Vaccine Alliance (GAVI) which aims to promote the vaccination of children in the poorest countries, so as to enlarge the level of immunization against chronic illnesses. GAVI was started by an initiative borne by intergovernmental organisations (therefore public), among them the World Health Organisation (WHO), the Fund of the United Nations Children’s Emergency Fund (UNICEF) and the World Bank as well as entities of the private sector, such as the Rockefeller Foundation and the International Federation of Pharmaceutical Manufacturers and Associations (IFPMA). The same is true of The Global Fund to Fight AIDS, Tuberculosis and Malaria, which is also based in Geneva (in the same building as GAVI), whose operations depends to a large extent on financing from foundations established by private donators such as the Bill-and-Melinda Gates Foundation. The Fund was established as a non-profit foundation to invest in supplementary resources in the fight against the epidemics mentioned above in order to meet the development objectives of the United Nations Agenda 2030.

The increased role of private corporations in an area previously considered as the exclusive domain of the state or interstate public area has contributed to a new environment with opportunities and risks. This trend of involving both the public and private corporations in the public health area develops equally internally in governments. A good example are the national funds that fight against pandemics which have been put in place by African governments to collect funds, in particular in the private sector, so as to make up for a lack of national systems of public health.

In light of these new developments, SARCEO would like to promote the writing of case studies on national and international public-private partnerships, so as to identify good practices. These will contribute to the development of a model of good governance of the programmes and entities of private-public partnerships.

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